Enfin quelques nouvelles !
Salut tout le monde !
Du temps a coulé depuis notre dernier article… Les plus assidus d’entre vous suivent nos pérégrinations sur Instagram, voire viennent nous voir directement sur place, dans le petit village de Bélaye où nous coulons des jours heureux depuis maintenant 2 semaines. Petit récap pour ceux qui ne passent que par ici…
8 jours à pédaler
Le 15 septembre dernier, nos plans pour les mois à venir semblaient clairs comme de l’eau de roche : passer 15 jours à La Gravelle près de Royan, puis suivre le canal des deux mers jusqu’à Sète et remonter par la ViaRhona jusqu’à Lyon, en trouvant un ou deux wwoofing sur la route, dans la boulangerie… Mais c’était sans compter sur Marie, paysanne-boulangère fraîchement inscrite sur le site de WWOOF France, au profil très intéressant, et qui nous a poussé à faire un petit détour par Bélaye dans le Lot.
Ainsi, en quittant la Gravelle le 3 octobre, nous avons d’abord rejoint le Canal des deux mers en repassant par Bordeaux, Créon, La Réole (nous non plus on ne connaissait pas du tout) puis avons longé ce canal jusqu’à Damazan, en faisant une halte chez François et Marie-Françoise, les parents de Julien, notre maraîcher de La Gravelle. De là, nous avons emprunté la véloroute de la Vallée du Lot qui nous amené jusqu’à Bélaye (non sans nous faire prendre des portions de route assez dangereuses).
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L’occasion pour nous de découvrir des paysages que nous ne soupçonnions pas… La « France profonde » qu’on ne voit qu’aux infos ou dans les documentaires du dimanche matin. Les bords de Lot, cette rivière si sinueuse qu’il faut multiplier par 2 les distances à vol d’oiseau entre deux villages lorsqu’on la longe. La vallée du Lot et ses innombrables collines qu’on ne monte heureusement pas trop. Des villages comme Tonneins, désertés et abandonnés par leurs habitants. D’autres très mignons, à la moyenne d’âge plutôt élevée.
Et des rencontres, encore, du cycliste sourd-muet qui arrive à nous expliquer son périple en Espagne, aux propriétaires d’une immense propriété qui nous invitent à manger des pâtes au coulemelles, en passant par l’ancien agriculteur et sa femme qui nous abordent pendant un pique-nique en bord de Lot, sans oublier Emilie, une amie de lycée qui nous a hébergé à côté de Bordeaux, et tous ces chevreuils qui nous ont flanqué la frousse avec leurs aboiements..! Imaginez ça, en pleine nuit, à 10m de votre tente !
Finalement, le 11 nous arrivons à Bélaye, où nous passons un peu de temps avec mes parents, avant de rejoindre Marie le 12 dans la ferme de Pech Garrel.
Au boulot !
Et depuis, c’est la course ! Marie, jeune paysanne-boulangère de 29 ans, fraîchement installée, suit un rythme effréné ! Il faut dire que le métier de paysan-meunier-boulanger est complet : chaque semaine est répartie entre la gestion des cultures, le stockage et la surveillance des grains, la fabrication de farine, et de pain… Sans oublier la vente, la communication, la comptabilité…! Une sorte d’entrepreneur à 3 métiers, si l’on veut.
Et comme cela ne suffit pas, Marie doit aussi créer son lieu de travail. Elle fait pour l’instant son pain dans un fournil qu’on lui prête, heureusement non loin de chez elle. Mais son futur fourni est en construction, et elle fait tout elle-même ou presque : isolation, crépis, peintures, cloisons,… Autant vous dire que les semaines de 7 jours ne lui suffisent pas !
C’est pour ça que depuis 15 jours maintenant, nous mettons la main à la pâte autant que possible. Elle nous forme sur la fabrication de pain chaque mardi et jeudi, et les autres jours nous l’aidons à gérer ses grains (notamment du sarrasin, qui nous sort par les trous de nez tellement sa gestion est imbuvable en l’absence de matériel adapté, mais hors de prix), construire son fournil, développer sa communication… Les grosses journées se suivent. Et comme nos familles sont venues nous voir les week-end, le temps pour écrire et monter des vidéos était (et est) réduit…
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Le retour nous guette
Mais voilà, même si les grues ont commencé leur migration, annonçant l’arrivée de l’hiver, nous devons nous armer pour le froid et préparer notre retour à Lyon. Car si initialement nous pensions repartir aujourd’hui, après 15 jours, nous avons décidé de prolonger notre séjour ici. Marie a besoin d’aide, et elle nous apporte énormément de choses pour nos futurs projets. Un échange que nous allons poursuivre jusqu’à mi-novembre environ, avant de piquer droit sur notre ville de départ !
En attendant qu’arrivent des articles un peu plus détaillés sur notre séjour ici, ou les montages vidéos qui font plaisir, je vous invite à consulter notre carte de voyage, qui s’étoffe jusqu’à Lyon maintenant…
De quoi commencer, de votre côté, à préparer votre accueil en fanfare sur les quais de Rhône quand nous y arriverons 😉
Allez first post ! Chouette article encore c est bon signe que vous repoussiez le retour (bande d ingrats!) et puis comme die sophit l hiver aura une fin . Bisou
Vous avez maintenant de quoi écrire un livre sur votre épopée et ce n’est ps fini. Lyon est encore loin et les opportunités probables. Alors cultiver vos réserves pour faire face. Bises Mireille
Quel belle vie vous menez depuis votre départ ! Que de découvertes et de rencontres ! Nous nous régalons toujours avec vos commentaires et vos petits films.
Nous reprenons la lecture de votre blog après une interruption un peu longue. J’ai est débordée par mon nouveau job de journaliste pour la presse locale et Roland a été très très occupé par le terrain à clôturer pour les vaches. Ça y est, elles sont à Barafot ! Nous étions 12 pour la transhumance et ça a été un vrai rodéo (2h30). Quel dommage, vous n’étiez pas là pour filmer !!! Je vous raconterai par mail et je vous enverrai des photos. Là nous sommes en Savoie pour la Toussaint. Notre dernière wwoofeuse de la saison, une jeune suissesse, est partie il y a deux semaines à peine. Mais Roland a des projets pour le printemps. Monter une nouvelle serre, plus grande, et faire encore plus de légumes. Nous sommes bons pour fournir en paniers-bio tout le voisinage, si les wwoofeurs répondent toujours présents… 😉
C’est bien que vous aidiez votre jeune paysanne-boulangère à s’installer. Quel boulot elle a ! Félicitations à elle et à vous.
PS : Marine, je pars à Stockhlom du 10 au 20 novembre. Jade m’a demandé des revues françaises. Je lui ai acheté Flow. Je pense que je vais l’abonner pour Noël. Gros gros bisous à vous deux. Bien affectueusement.