“Sur la bonne voie” est un peu la fondation de notre futur projet professionnel. C’est pour ça que nous avons décidé de questionner chacun de nos hôtes quant à notre démarche, mais aussi sur la vision qu’ils ont de leur quotidien. Les wwoofeurs ayant actuellement répondu à nos questions sont là :
Alice et Roland • Retraités ayant potager, moutons, ânes, vaches Highland • Paimpol (22) • Juillet 2017
(voir l’article sur le wwoofing d’Alice et Roland)
Quels conseils donneriez-vous à celles et ceux qui veulent se reconvertir dans « votre activité » (ou activité similaire) ?
– Le faire par passion.
Quand on dit à Roland : « – Ton jardin, tes animaux, c’est de l’esclavage ! », il répond :
« – Pas du tout, c’est que du bonheur. »
Que du bonheur de travailler dehors huit à dix heures par jour, sept jours sur sept, de ne jamais pouvoir partir sans s’inquiéter de ce que vont devenir les semis ou les poules (fichu renard)…
Comme l’a écrit André Gide : « Choisir, c’est renoncer. »
Si vous êtes parfaitement conscient de ce à quoi vous renoncez quand vous choisissez une nouvelle vie, tout se passera merveilleusement bien.
Alice
Quelles sont les choses qui vous plaisent, et que vous aimez moins, dans votre métier ?
Ce n’est pas un métier, c’est un choix de vie, sans obligation de résultat ni de rendement puisque je suis retraité. Cela permet d’être zen.
Mes parents étaient éleveurs/agriculteurs et je n’ai jamais pensé le devenir à mon tour. Ils vivaient en autonomie. Ils faisaient le pain, le lait, le vin, le tabac… C’était de la polyculture vivrière.
Moi j’avais envie de voyager. J’ai travaillé dans d’autres pays, vécu à Paris… et un jour nous avons acheté une ancienne ferme avec cinq hectares de terrain, pour en faire une maison de vacances. La bonne blague.
Certes ma vie actuelle me passionne, mais d’autant plus que j’ai longtemps vécu autrement.
Roland
Si vous pouviez changer de métier en un claquement de doigt, lequel choisiriez-vous ?
– Baron de la Roche-Jagu. (Roland)
– Je ne changerais rien. J’ai aujourd’hui la vie dont j’ai toujours rêvé. (Alice)
Pourquoi avoir choisi le WWOOFing ? Que souhaitez-vous apporter aux WWOOFers ?
Nous avons découvert le wwoofing par un ami maraîcher bio à Bréhat, qui nous l’a conseillé pour décharger Roland d’une partie de ses tâches, trop nombreuses pour un seul homme même s’il assurait le contraire.
Cela correspondait aussi à mon souhait d’accueillir du monde à la maison. J’avais un temps imaginé ouvrir des chambres d’hôtes ou nous inscrire sur Accueil Paysan mais les contraintes étaient nombreuses, surtout en travaillant comme enseignante à temps complet en parallèle.
L’idée d’échange, de partage, nous convient parfaitement, concrètement et moralement. Nous avons eu de la chance. Si nous avions vécu de mauvaises expériences, nous aurions abandonné, mais nous n’avons fait que de super rencontres et nous nous sommes enrichis au contact de nos wwoofeurs. Jusqu’ici, c’est gagnant-gagnant.
Alice
Une dernière chose à ajouter ?
C’est une belle idée de partir à la découverte de son pays de la façon que vous avez choisie. Vous apprendrez beaucoup, sur vous-mêmes autant que sur les autres.
Nous avons été votre point de départ, nous espérons vous revoir dans un an.
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Fabienne • Association Île-Âne • Belle-Île-en-Mer (56) • Juillet 2016
(voir l’article sur le wwoofing de Fabienne)
Quels conseils donnerais-tu à celles et ceux qui veulent se reconvertir dans ton activité (ou activité similaire) ?
La première chose : être passionnée par nos amis aux longues oreilles et pour la randonnée. Avoir de l’espace pour les accueillir. C’est une activité très saisonnière, bon complément avec une autre structure (ferme, camping à la ferme, gîte etc…). C’est un investissement financier au départ pour ouvrir une location d’ânes de randonnée (achat des ânes, clôtures, foin , publicité, etc…).
Quelles sont les choses qui te plaisent, et que tu aimes moins, dans ton métier ?
Être avec les ânes, préparation à chaque saison de l’activité (parcours, publicité, etc…). Faire partager ma passion auprès du public. Accueillir les randonneurs. Le plaisir au retour des balades d’échanger les ressentis des randonneurs.
Il n’y a rien que je n’aime pas dans mon activité, quelles que soient les tâches à effectuer durant toute l’année.
Si tu pouvais changer de métier en un claquement de doigt, lequel choisirais-tu ?
En rêve : traductrice… En réalisable : tenir un gîte avec toujours une location d’ânes.
Pourquoi avoir choisi le WWOOFing ? Que souhaites-tu apporter aux WWOOFers ?
Le wwoofing est pour moi toujours la rencontre de l’autre.
Ce que je souhaite apporter : le partage, faire découvrir ma passion, les échanges avec des personnes de tous horizons.
Une dernière chose à ajouter ?
Dans l’attente d’être un jour une wwoofeuse…